La ville du futur sera campagnarde

Naguère, les citadins partaient s'installer dans les champs. A l'avenir, les champs s'inviteront dans la ville.
02.11.2011 | Catherine Bernard

A Coblence, en 2011. REUTERS/Wolfgang Rattay

Un homme en costume, faisant, à grand peine, rentrer sa vache dans un ascenseur. En son temps, cette publicité pour les produits laitiers avait fait beaucoup rire. Car pourquoi donc avoir une vache chez soi quand il suffit d'aller au supermarché pour acheter une brique de lait?

Dans la ville de demain, pourtant, les vaches feront peut-être leur réapparition. Comme les basses-cours, les cochons ou les potagers. Et, partant, les paysans.

Après des décennies d'urbanisation des campagnes, les jardins forcent en effet la porte des villes et les champs pénètrent dans les faubourgs. Par goût, par mode, mais aussi par nécessité.

La ville de demain risque en effet la crise d'inanition. A trop avoir refoulé les paysans hors des murs, elle vit plus que jamais sous perfusion. Sa pitance est chaque jour acheminée des campagnes de l'Hexagone, mais aussi, très largement, de l'étranger.

L'Ile-de-France, pourtant réputée pour ses immenses champs de blé, est ainsi en permanence sous la menace du jeûne: elle ne produit que quelques maigres pourcents de sa consommation alimentaire et Rungis, dont 50% environ des approvisionnements viennent de l'étranger, ne dispose que d'environ 3 jours d'autonomie!

Lire la suite sur Slate.fr